Les signaux sont transmis sur des câbles en mode différentiel ou non. Lorsqu’ils le sont en mode différentiel, le problème ne se pose guère. En revanche, sur la plupart des appareils, ils sont référencés par rapport à la masse. Et là, cela peut rapidement devenir compliqué car les masses n’ont aucune raison d’être isolées les unes des autres.
Le signal électrique généré par une source doit toujours être bouclé sur lui-même. En d’autres termes, si un courant circule dans l’âme d’un coaxial d’un appareil vers un autre, le même courant devra circuler en sens inverse dans la tresse du même coaxial et non ailleurs.
Or pour diverses raisons (souvent par facilité), certains constructeurs court-circuitent les terres et les masses. D’autres refusent d’isoler les entrées qui ne sont pas actives à un instant donné. D’autres encore utilisent des alimentations qui ne séparent pas les lignes destinées aux différentes voies. Il s’ensuit que la résistance de la masse du câble devient supérieure à celle des autres chemins possibles. Le chemin de retour du signal n’est ainsi plus le même qu’il a pris lors de l’aller. Ce phénomène introduit un certain nombre de perturbations plus ou moins gênantes.
Pour tenter de régler ces problèmes, il est courant de voir par exemple des rallonges avec prise de terre déconnectée ou des sectionneurs de terre. De manière générale, toute modification consistant à isoler un appareil de la terre est déconseillée car un équipement prévu pour fonctionner avec une connexion à terre et privée de celle-ci peut devenir dangereux au premier défaut (c’est même totalement interdit par les normes CE).
Par ailleurs, les filtres secteurs, pour être efficaces, ne peuvent fonctionner en absence d’une terre correcte.
Lorsqu’il faut corriger une boucle de masse, il faut investiguer pour repérer cette boucle avant de pouvoir, éventuellement, trouver une solution. En aucun cas il ne faut supprimer une mise à la terre.